Friedrich Rückert - Nachwache

Leise Töne der Brust, gewecktvom Odem der Liebe,
Hauchet zitternd hinaus, ob sich euch öffen’ ein Ohr,
Öffn’ ein liebendes Herz, und wenn sich keines euch öffnet,
Trag’ ein Nachtwind euch seufzend in meines zurück.

Ruh’n sie? rufet das Horn des Wächters drüben aus Westen,
Und aus Osten das Horn rufet entgegen: Sie ruh’n!
Hörst du, zagendes Herz, die flüsternden Stimmen der Engel?
Lösche die Lampe getrost, hülle in Frieden dich ein.

Des sons délicats de l’âme, inspirés par le souffle de l’amour,
S’exhalent en tremblant, si vous ouvrez une oreille,
Ouvrez un cœur aimant ; et si aucun ne s’ouvre pour vous,
Que le vent de la nuit vous ramène pleins de soupirs vers moi.

Se reposent-ils ? L’appel du cor du veilleur retentit à l’ouest,
Et à l’est le cor envoie une réponse : ils se reposent.
Entends-tu, cœur hésitant, les chuchotements des anges ?
Éteins la lampe tranquillement, couvre-toi en paix.