Jean Martinon

Jean Martinon

Eminent chef d’orchestre, Jean Martinon a consacré la majorité de sa carrière à la musique française, dont il a tenu le rôle d’ambassadeur dans le monde entier.

Jean Martinon commence ses études musicales à Lyon, sa ville natale, où il étudie d’abord le violon auprès de Maurice Faudray. A partir de 1926, il complète sa formation à Paris avec Jean Boucherit (violon), Albert Roussel, Max d’Ollones et Vincent d’Indy (composition), puis Roger Desormière et Charles Münch (direction d’orchestre). Après une série de tournées comme violoniste en province et à l’étranger, il dirige ses premières œuvres peu avant que n’éclate la seconde guerre mondiale. Durant deux années d’emprisonnement, il se consacre exclusivement à la composition, avant de reprendre la direction d’orchestre après la Libération.

C’est à Bordeaux qu’il obtient un premier poste, tandis qu’il assiste parallèlement Charles Münch à la Société des Concerts du Conservatoire. Dès 1946, il enchaîne les postes prestigieux et devient successivement le premier chef associé de l’Orchestre Philharmonique de Londres, le premier chef de l’Orchestre symphonique de la radio de Dublin (1947), le président chef d’orchestre des Concerts Lamoureux (1951), le premier chef de l’Orchestre Philharmonique d’Israël (1958), le directeur général de la musique de Dusseldorf (1959), le directeur artistique de l’Orchestre de Chicago (1963), de l’Orchestre National de France (1968) et de l’Orchestre de la résidence de La Haye (1974) avant d’obtenir un poste de professeur au Conservatoire de Paris en 1975.
 
Ses nombreux enregistrements comptent plusieurs intégrales dont celles de Maurice Ravel, Claude Debussyet Camille Saint-Saëns. Jean Martinon a également dirigé ses propres œuvres comme celles de ses contemporains : parmi eux Henry Barraud, Jacques Ibert, Hans Werner Henze, Marius Constant… Son catalogue comprend notamment un opéra, quatre symphonies, deux concertos pour violon, un concerto pour violoncelle, deux quatuors et lePsaume 136 ou Chant des Captifs, pour chœur et piano.
 
En quelques dates
 

  • 1934 : entre comme violon solo à la Radio et compose sa Symphonie n°1.
  • 1943 : reçoit le Grand Prix de Musique de la ville de Paris pour son Psaume 136, composé au stalag où il fut prisonnier.
  • 1948 : son premier quatuor à cordes reçoit le Prix Bartok.
  • 1968 : nommé directeur de l’Orchestre National de la Radiodiffusion Française (Orchestre National de France).
  • 1975 : compose la Suite enchaînée, pour 11 cordes et clavecin, sa dernière œuvre.

[Source : Biographie de la Documentation de Radio France]